Consommateur occasionnel ou habitué du CBD, il est naturel de se questionner sur les risques qui y sont liés. Surtout lorsque l’activité pratiquée peut mettre en danger d’autres personnes que soi. Dans le cas de la conduite, par exemple, est-il réellement dangereux de prendre le volant après avoir consommé du CBD ? Que risque-t-on, exactement, en cas de contrôle policier ?
La popularisation du CBD fait qu’il est extrêmement facile d’en consommer sous toutes les formes. En parapharmacie ou en boutiques en ligne spécialisées, par exemple, il est possible d’acheter des produits au CBD tels que des tisanes ou des gélules et compliments alimentaires. Le CBD s’intègre alors facilement à sa routine quotidienne, notamment le matin en complément d’un smoothie ou le soir, pour mieux dormir. Les nombreux bienfaits du CBD, après tout, tendent à favoriser sa consommation à ces moments-là. En début de journée, pour aider à rester plus vif, moins prône aux somnolences diurnes, et en soirée, pour un sommeil réparateur.
Toutefois, ce n’est pas parce qu’il est aisé de consommer du CBD que cela signifie qu’un amateur peut s’y essayer dans n’importe quelle situation. En effet, bien que le CBD n’ait pas spécialement de risques de surdosage ou d’effets secondaires, certains consommateurs peuvent parfois ressentir quelques vertiges ou avoir quelques nausées. Cela arrive par exemple lorsque le métabolisme de l’individu n’est pas adapté au dosage consommé. Dans ce cas, il sera nécessaire de l’adapter à la prochaine consommation.
Si cela ne semble pas particulièrement handicapant, une fois que le consommateur se retrouve au volant, des risques concrets peuvent se révéler. En prime, puisque le CBD provoque une sensation de bien-être, le conducteur pourrait prendre trop confiance au volant. Bien sûr, le CBD ne provoque pas d’effets psychotropes. Seulement, au vu de l’ensemble de ces facteurs, il reste recommandé de s’abstenir de consommer du CBD avant de conduire. Du moins, tant que certains délais ne sont pas respectés.
Le respect des délais entre la conduite et la prise de CBD est important pour deux raisons. D’une part, afin d’assurer la sécurité du conducteur, des passagers et des autres automobilistes. De l’autre, parce qu’en cas de contrôle de police, les tests réalisés indiqueront bien rapidement le taux positif du consommateur. Cela est dû, notamment, à la durée de survie des composants de ces produits dans le corps. Ce n’est pas le CBD qui porte souci, bien sûr, mais le THC. Selon le dépistage effectué, il sera en effet possible de relever la présence de THC sur de longue durée.
Dans un premier temps, le contrôle de police se fera par dépistage salivaire. Ce dernier est très réactif, parfois trop, ce qui est critiqué par certains. Le test salivaire n’est pas quantitatif, ce qui signifie que la consommation d’un produit comportant des traces de THC puisse suffire à rendre un test positif. Les traces de THC se révèlent dans la salive jusqu’à 6 h après une consommation. Afin de déterminer plus précisément la quantité de THC dans le corps, ainsi que souvent la date de la prise, les experts judiciaires peuvent ensuite réaliser une analyse sanguine ou d’urine.
Le test sanguin est véritablement efficace au bout de 2 h après l’ingestion de CBD. Il continue à repérer la présence de THC dans le sang pendant 4 jours. En plus, il est possible d’analyser les urines du consommateur. La durée de vie des THC dans les urines dépend de si la consommation est occasionnelle ou chronique. Dans le premier cas, la molécule s’identifie pendant 3 à 5 jours. Par contre, si l’amateur de CBD consomme régulièrement, le THC se repère pendant 30 à 70 jours.
Ce n’est pas parce que le THC n’est plus identifiable que l’ensemble du corps l’a éliminé. Les cheveux, par exemple, en conservent des traces pendant des années. Les fumeurs passifs pourront également être soumis à un risque de test positif. Cela arrive généralement quand ils se sont retrouvés dans une pièce fermée, mal aérée, avec des personnes consommant de grandes quantités. A priori, les traces auront disparu dans les quelques heures qui suivent.
Si conduire en ayant consommé du CBD n’est pas particulièrement recommandé, c’est aussi parce que le conducteur risque gros. En effet, selon les circonstances et les habitudes de consommation, la police française risque de ne pas être très clémente en cas de contrôle. Ces derniers, généralement, n’arrivent qu’en cas de situation dangereuse. On pense alors aux accidents sur la route, aux vitesses dépassées ou à d’autres situations où un policier pourrait exiger de vérifier la condition du conducteur. Les risques encourus dans le cas d’un contrôle pour consommation de CBD s’expliquent avant tout par la législation actuelle.
La raison pour laquelle consommer du CBD avant de prendre le volant peut être pénalisant tient de la potentielle présence de THC dans son produit. Les préparations au CBD, dans la majorité des cas, contiendront également des traces de THC. Les deux molécules constituent certains des composants de la plante de chanvre. Toutefois, les deux sont essentielles à distinguer. D’un côté, le CBD est considéré comme bénéfique pour la santé. De l’autre, au contraire, le THC possède des effets psychotropes, pouvant provoquer par exemple des hallucinations. Par conséquent, cette molécule est considérée comme un stupéfiant.
Afin de clarifier la situation en France, le gouvernement a décidé d’autoriser dans une certaine mesure la commercialisation, l’achat et la consommation de CBD. Seulement, il est strictement obligatoire que les produits aient été légalement fabriqués dans leur pays. Ils doivent également répondre à un taux de THC maximum de 0,2%. Cette mesure se fait depuis le plant de chanvre à l’origine du produit. De même, en France, les préparations ne doivent pas contenir de la feuille ou de la fleur de cannabis. Les produits de CBD issu des tiges et des graines, exclusivement, sont consommables.
Concrètement, consommer du CBD n’est pas illégal, mais il faut bien veiller à respecter le taux de THC minimum. Cependant, à consommation répétée ou trop proche du temps de conduite, il a été déterminé que les tests pouvaient révéler de la présence de THC. Dans le cas où le contrôle est positif, le conducteur encourt alors de sérieuses peines :
En prime, dans le cas d’un accident ou d’une circonstance où le conducteur souhaiterait faire entrer en jeu son assurance, il faut abandonner l’idée. Garanties complémentaires comme assurances de base ne prendront pas en charge les dégâts potentiels. Dans la majorité des cas, ils engageront même une rupture de contrat. À ces soucis, il faudra également prendre en considération les potentielles victimes ou blessés de l’accident. Ces dernières seront dans leur bon droit de poursuivre le conducteur, qui devra s’acquitter de lourds dédommagements.